J’attends le déluge…
Tu es un soir de pleine lune,
je t’aime.
Quand tu expliques que ce n’est rien
que l’influence du maître au chien,
je t’aime.
Tu t’dessapes en silence
ta bouche, tes seins, tes fesses…
Vertus, promesses.
Tu es un soir agenouillé
au chevet de l’aube incertaine.
Entre les draps déjà usés,
nos vies se mêlent et se querellent.
Tu es un soir, passionnément
On laisse nos vies au placard,
tu es un soir infiniment,
notre premier rencard…
Serons-nous un soir sans lassitude,
ce soir d’automne et de vin chaud,
avec en arrière plan un rhume
et des phrases comme «je t’aime, idiot»?
«Je t’aime, idiot…»
Tu es un soir où l’on vacille
sur les décombres excités
d’une nouvelle occasion ratée,
et l’orgueil ne cesse de ternir
les dernières occasions d’se taire.
C’est la débâcle ma douce amère…
Tu es un soir où tout déconne,
tu gifles tu pleures tu ordonnes,
tu fais le mot et l’aspirine,
je fais le mâle et te pardonne.
Je te sais fille de Mélusine,
Dame du Lac ou bien Gorgone.
Tu es un soir qui m’ratatine,
jolie petite conne.
Nous sommes un soir d’intelligence,
un soir de thé et passions sages
où l’on disserte sextape vengeance,
on sait enfin tourner la page…
J’étais un soir de pleine lune…
Ce soir la lune est enchanteresse.
Ta bouche, tes seins, tes fesses.