Nous sommes en 2002 ou 2003, dans un entrepôt de la SERNAM près de la gare de Montpellier. La pièce est librement inspirée de Peter Pan ; un braséro et du vin chaud accueillent les spectateurs… ça parlera de l’adolescence ou plutôt l’adolescence parlera. Thème récurrent dont il me semble aujourd’hui mieux ressentir les enjeux.
L’entrepôt a disparu, les détails de la représentation aussi, mais pas l’écho qui y succédait ; ce qui dans le théâtre parle de notre humanité, là où il braque sa lumière.
Il y a des rencontres décisives,
C’en fut une. La voix s’est tue. L’écho demeure.
Ce n’est pas grand-chose de dire qu’il a été le premier : mettre en scène les états d’âme d’un jeune inconnu, c’était une prise de risque, une chose quoiqu’on en dise devenue rarissime, et une chance incroyable…
Encore : me diriger alors que je n’avais jamais joué, me donner l’opportunité de créer la musique de la pièce… Rétrospectivement, c’était fou. Ce fût fait.
Et dans l’avion qui nous emmenait jouer « Silènes » au Danemark, mes 20 ans jubilaient ;
Merci.
L’an passé, nous avons pu travailler ensemble sur mon trio, c’était bien.
Le théâtre, la vie, comprenne qui voudra :
« Solitude, récif, étoile
A n’importe ce qui valut
Le blanc souci de notre toile » écrit Mallarmé à la fin de « Salut ».
Un peu triste d’avoir loupé le dernier ; prends ces mots en hommage, Marc, dans « la mer allée avec le Soleil ».
Salut.
Julien