Je sais que tu traînes nue pour me séduire,
sur ta peau traînent les marques du martyr.
Ton corps
me réclame encore en sueur prêt à pâlir.
Je sais
que l’air suffoque ivresse ivresse de te maudire.
Ta couche souillonne niche tendre où glapir
quand ta pudeur s’ordonne à mon délire
et…
Que je peux te lire.
D’un coup d’éclat presque sanglant il me faut fuir.
Déjà vaincu à l’aurore de ton ire,
balbutiant les gestes à venir.
Soudain,
gréant ma coulpe contre ta houle en devenir,
puis m’écroulant
à demi mort dans les vapeurs de ton empire.
A ma raison tu sauras me ravir
Quand me berçant saoule de tes soupirs,
c’est tressaillant que je me laisse reconquérir
me redressant dans un immense éclat de rire!
Je sais que tu traînes nue pour me séduire.
D’un geste te soulevant haut pour t’offrir
Aux Dieux et aux sauvages… pour les nourrir,
je sens naître la peur et m’envahir.