In vahine veritas

C’est un îlot de fièvre entouré d’infini Où le soleil s’accouple avec l’orage, Ses sabbats ancestraux conduisent à la folie, Ravahere flamboie d’ondulations sauvages... Vahiné... In vahiné veritas... Ses fruits trop mûrs enflent l’aisselle des feuillages Et se cueillent sur la croupe du lagon enivré, Ravahere se saoule de sa propre beauté Et me consume dans son sillage... Ces femmes, parées de fleurs, dont le corps est huilé D’effluves, écœurantes de poisons narcophages, Copulent avec les dieux, sans nul badinage Sur cette île de Cythère où danse Ravahere! Où l’amour charnel est un rite de passage Est un îlot de flammes entouré de mystères, Ravahere aboie une posture guerrière Et m’abouche au calice nacré de son mirage. C’est un îlot fiévreux empourpré de présages, Le soleil s’agenouille sur le sable noirci. Un sabbat animal conduit à la folie, Ravahere flamboie d’ondulations sauvages...

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